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Logo de Franck Turzo turzo sculpture

  1. En tant qu’artiste, ma recherche dans le domaine des arts plastiques se dirige dans l’interprétation de notre monde actuel avec ces influences, bonnes ou mauvaises. Je le traduis par la recherche de formes rondes, compressées, détournées voire déformées. Je pars d’un modèle figuratif que je métamorphose pour le rendre plus abstrait, ce qui crée une ambivalence dans mes pièces. A la fois en mouvement et immobile, tantôt ludique tantôt tactile.

Parfois, j’intègre mes mains dans mes œuvres comme la marque d’une empreinte, l’emprise du temps,  le formatage que nous subissons tout au long de notre vie.

J’utilise principalement le monde animal dans mes sculptures  pour  représenter l’humain dans toute sa diversité, sa complexité et ses comportements.

 

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Le métier de sculpteur, ainsi que le pratique Franck Turzo n’accepte pas le dilettantisme, mais implique la rigueur, la connaissance et la maitrise parfaite de la discipline.

Ebauche, façonnage, modelage, cuisson, patine, coulée de bronze, lustrage etc.

L’art depuis les origines n’est qu’une succession d’influences, ainsi dans cette perspective, Franck Turzo porta son regard sur des maîtres comme Arp, Poncet, Zadkine, Ernst et sans doute si je me réfère aux volumes de ses œuvres tout en courbes et rondeurs j’oserais évoquer Moore.

Sans peut-être en avoir trop conscience, Franck Turzo nous offre une œuvre qui oscille entre «  animus & anima ».

 

Selon un principe auquel je tente de rester fidèle, je ne vous infligerai pas les méandres de son cursus, écoles, ateliers, expositions, les œuvres parlent d’elles même. Simplement je soulignerai que notre ami est présent dans bon nombre d’expositions nationales certes, mais également internationales, Allemagne, Autriche, Japon, Chine etc.

L’art chez Franck Turzo est à la mesure de la main, à échelle humaine !  

D’ailleurs je ne peux en admirant ses sculptures, que penser à mon ami et grand sculpteur Jean Zorko qui dit toujours : «  Qu’une sculpture est un poème que l’on peut caresser. »

La sculpture est le souffle d’un rêve transcendant la matière.

En effet chez Franck Turzo, tout est délicatesse, sensualité, initiation à la douceur.

L’outil premier est chez lui la main, aucune forme, aucun volume, n’échappent à la magie créative de ses doigts.

La main transmet à la glaise sa forme, son esthétique, elle s’imprègne et s’intègre dans la matière, cherche l’équilibre et l’harmonie en y marquant ses empreintes tel un codex. Un signe initiatique révélateur.

Tout est contacts, touchés, jeux tactiles.

La main donne naissance aux volumes en devenir qui sommeillaient au cœur de la matière

Franck Turzo en réveille la mémoire des formes en gestation depuis les origines, qui n’attendait que le souffle de vie.

D’ailleurs au travers de la lignée de ses créations successives, c’est bien le mystère de la vie qu’interroge Franck Turzo, il se questionne : «  … qui suis-je ? » Tente de se restituer une identité par l’effet dédoublé de l’autoportrait. Jeu simple, jeu de la dérision, surtout ne pas trop se prendre au sérieux, mais cependant savoir l’être !

Ici ce n’est pas un vain mot que de dire l’art est à portée de la main et à bien y songer, cette main qui touche à la perfection, n’est-elle pas le plus bel outil de la création, le plus parfait outil de toute la panoplie de l’artisan ?

Maintenant je ne saurais trop que vous inviter à vous laisser emporter par les volumes, les courbes, les effets de lumière de chaque sculpture, à rêver sur ce mystère qui génère la beauté, qui entonne un hymne à l’amour de la nature, de la vie.

Franck Turzo décline son art depuis une certaine figuration afin de mieux s’orienter peu à peu vers la sobriété des formes et oser mieux effleurer une intention abstractive.

Il s’agit en fait de la longue et lente symbolique de la vie.

La sculpture de Franck Turzo est un mirage où se patine l’énigme du devenir et de la patience du temps.

En forme de conclusion je citerai ces quatre vers que Diane de Montlivault destinait à un ami sculpteur et qui pourraient parfaitement s’adresser à Franck Turzo :

 

« Ton œuvre atteint toute sa grandeur sincère par ta vie intérieure inscrite au temps de gloire profonde Où les passions régissent le monde…/… »  

 

Alchimiste de la matière, par son geste de création, le sculpteur métamorphose la vie.

 

 

Michel Bénard.